Un mois avant la mise en route de l’élargissement de l’UE aux Pays de l’Est, les dix pays candidats à l’adhésion présentent encore d’inquiétantes carences en terme de sécurité et d’hygiène des aliments.
D’après la porte-parole en matière de politique des consommateurs du groupe parlementaire social-démocrate au Parlement Européen, Dagmar Roth-Behrendt, cet aspect affecte surtout la prévention de l’encéphalopathie spongiforme bovine : « le matériel à risque en provenance des déchets animaux ne suit pas, en certains endroits, le traitement indiqué ».
Cela se produit surtout dans des pays tels que la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et Malte. Il est vrai que l’alimentation des vaches à l’aide de farine d’origine animale est interdite. Toutefois, des doutes persistent quant à son utilisation pour les volailles et les cochons » affirmait la porte-parole de l’UE. Un autre problème additionnel concerne la supervision des chaînes alimentaires nationales, ainsi que le contrôle des nouvelles frontières extérieures de l’UE élargies à l’est. « Les inspecteurs des Etats membres sont débordés avec les 15 pays qui constituent actuellement l’UE », selon Roth-Behrendt.
La persistance de ce type de carences peu de temps avant l’adhésion est due à ce que les nouveaux pays membres ne disposent pas d’une vaste culture en terme de droits du consommateur et au fait que ce sujet n’ait pas joué un rôle très important dans les négociations d’adhésion. D’après les enquêtes officielles, seul 40% de la population polonaise manifeste un intérêt pour les droits du consommateur. De plus, une période de transition a été concédée à certaines entreprises des Etats membres. Dès lors qu’elles voudront vendre leurs marchandises au niveau national, elles devront s’adapter à la norme de l’UE après l’adhésion.